A Force ouvrière, nous avons décidé de ne pas nous associer à l’appel de l’intersyndicale car « La liberté et l’indépendance vis-à-vis des partis politiques sont inscrites dans nos statuts. Nous nous interdisons d’aller sur le champ politique. Mais cela ne nous empêche pas de rester en phase avec les autres organisations sur les revendications purement syndicales.
À l’occasion de la Fête du travail, plusieurs manifestations se sont déroulées en France ce mercredi.
Une tradition sociale qui remonte au XIXe siècle, le 1er mai demeure un symbole de l’engagement syndical : celui de la solidarité ouvrière, du refus de l’exploitation, de l’aspiration à l’émancipation individuelle et collective, de l’action collective et de l’internationalisme.
FO l’affirme et le revendique : il s’agit de rompre avec les politiques de rigueur qui réduisent le service public à une dépense. Cela vaut pour l’ensemble des services publics et de la fonction publique. FO apporte son soutien à ses syndicats mobilisés contre les fermetures de services et les suppressions d’emplois à l’hôpital et dans les différents ministères confrontés à des restructurations, contre les fermetures de classes dans l’éducation nationale.
FO reste mobilisé pour l’extension du Ségur aux salariés du secteur social et médico-social, FO, aux côtés des salariés des entreprises, grandes ou petites, pour la défense des emplois et des salaires.
La solidarité ouvrière et syndicale est une exigence de tous les jours, tant que, où que ce soit dans le monde, le syndicalisme, l’action syndicale, les mobilisations pour la démocratie sont essentielles au syndicalisme libre et indépendant
Adhérez, militez pour le progrès et la justice sociale, établissez les cahiers de revendications à tous les niveaux, pour les salaires, l’emploi, la protection sociale, les services publics et la Fonction publique, les conventions collectives et les statuts.
Vive le syndicalisme libre et indépendant !
Vive la solidarité internationale des travailleurs ! Vive le 1er mai des revendications ! Vive Force Ouvrière !
Quelle est l’origine du 1er-Mai ? L’origine du 1 mai est américaine et date du XIXème siècle.
En 1886, les syndicats du pays choisissent cette journée pour organiser des grandes manifestations pour revendiquer la journée de travail de huit heures. « Les ouvriers le réclamaient dès 1884 et ont alors sommé les entreprises de passer à la journée de huit heures, en leur donnant deux ans pour la mettre en place, avec comme date d’application le 1er mai 1886 ».
À cette époque, le premier jour de mai aux États-Unis correspond à la nouvelle année comptable pour les entreprises. Ce jour est appelé le « moving day » car de nombreux contrats de travail d’ouvriers prennent fin, les poussant à déménager pour trouver un emploi ailleurs. Si la plupart des entreprises acceptent de passer au huit heures certaines refusent, entraînant de nouvelles manifestations les jours suivants. Celle du 3 mai tourne au drame à Chicago avec l’assassinat de trois manifestants
Depuis quand le 1er-Mai est-il célébré en France ?
Trois ans plus tard, en 1889, lors de la IIe Internationale socialiste à Paris, il est décidé sous l’impulsion de Jules Guesde de faire de la date du 1er mai une journée pour revendiquer la journée de huit heures. « Parmi les revendications les plus notables de la IIe internationale se trouve la journée de huit heures, demandée dès 1884 par les syndicats américains, explique André Larané. C’est donc en référence à ces syndicats et leur lutte que le 1er-Mai sera instauré, chaque année, une manifestation en faveur de la journée de huit heures. »
En 1891, la manifestation à Fourmies dans le Nord toure au drame. Malgré les interdictions patronales, les grévistes défilent dans cette cité du textile du Nord. Des troupes de l’armée tirent sur les manifestants, faisant une dizaine de morts. Avec ce nouveau drame, le 1er-Mai s’ancre dans la tradition ouvrière et restera une journée de manifestation après le vote par le Parlement en 1919 de la journée de huit heures. En 1941, Philippe Pétain fait du 1er-Mai la « fête du Travail et de la concorde sociale » et un jour férié mais cette journée disparaît à la Libération. Elle sera réintroduite en 1946 avant d’être instituée définitivement comme jour férié, chômé et payé en 1948.
Le 1er-Mai est-il célébré partout dans le monde ?
Avec le développement du mouvement socialiste et communiste à l’international, le 1er-Mai est célébré partout dans le monde que ce soit en Europe, en Asie, en Amérique du Sud ou en Afrique et une majorité des pays européens, avec des manifestations pour faire valoir les revendications des travailleurs. De nombreux pays ont choisi, comme la France, de rendre le jour férié et les syndicats organisent des manifestations pour faire valoir les revendications des travailleurs.
Pourtant à l’origine, les Américains ne reprennent pas cette revendication du 1er-Mai : « Les États-Unis sont l’un des rares pays dans le monde qui ne célèbre pas le travail ou les travailleurs le 1er mai. Simplement parce que les syndicats américains n’appréciaient pas la tonalité marxiste prise par les syndicats européens ». Mais il y a bien une fête du travail aux États-Unis et au Canada, ce « Labour day » est au final célébré le premier lundi de septembre.
Le 1er-Mai est-il un jour obligatoirement chômé ?
De toutes les fêtes légales, le 1er-Mai est le seul à être obligatoirement chômé. Cela doit concerner tous les salariés de toutes les entreprises et catégories confondues.
Mais travailler un 1er-Mai ouvre le droit à une double rémunération, selon le code du travail.