LA SÉCURITÉ SOCIALE EST À NOUS, PROTÉGEONS-LA ENSEMBLE !
Qui pourrait imaginer se passer de la Sécurité Sociale aujourd’hui ? Basée sur le principe « Chacun cotise selon ses moyens, et reçoit selon ses besoins », elle est un modèle de solidarité, acquis par les travailleurs en 1945, et que beaucoup nous envient. Sans elle, seuls les plus riches pourraient accéder aux soins et faire face aux imprévus de la vie. Elle nous appartient !
Depuis sa création, la Sécurité Sociale a été attaquée par tous les gouvernements, sans distinction de leur couleur politique. Aujourd’hui, elle est victime d’une offensive sans précédent, menée par l’équipe du gouvernement, qui cherche à la détruire. Ils s’attaquent à ses principes fondamentaux, à son fonctionnement, à ses personnels et à nos droits.
UN PREMIER PAS : UN PROJET DE LOI CONTESTÉ
Le 4 décembre, le gouvernement a échoué à faire adopter son projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, qui visait à économiser 15 milliards d’euros sur les comptes de la Sécu. Cette proposition aurait ajouté des mesures de restrictions aux dépenses de santé, alors même que 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales sont accordées chaque année. Bien que cet échec soit une bonne nouvelle, les tentatives pour affaiblir la Sécurité Sociale continuent, et il est crucial d’organiser la résistance pour la préserver.
UNE ATTAQUE CONTRE LES INDEMNITÉS JOURNALIERES ET LES AFFECTIONS DE LONGUE DURÉE (ALD)
Un autre projet inquiétant est le « Plan de Transformation de l’Assurance Maladie », qui devrait entrer en vigueur au printemps. Ce plan cible notamment le Service du Contrôle Médical, qui est aujourd’hui indépendant. Les décisions concernant les Indemnités Journalières (IJ), les Affections Longue Durée (ALD) et les pensions d’invalidité sont actuellement prises par des médecins conseils, en fonction de critères médicaux. En rendant ce service dépendant des Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM), ces décisions seraient influencées par des critères financiers et des contraintes budgétaires. Cela pourrait entraîner des refus de prise en charge pour des malades, comme un assuré atteint de cancer, si ses habitudes de vie sont jugées « inappropriées ».
UNE ATTENTE CROISSANTE POUR L’ACCÈS AUX SOINS
Des déremboursements de médicaments et de consultations, ainsi que la fermeture des centres de santé rendant des services de prévention et de soins essentiels, sont à l’ordre du jour. Ce sont des centaines de postes de santé qui risquent d’être supprimés, affectant les secteurs de la dentisterie, la radiologie, l’ophtalmologie, et bien d’autres.
UN CHAOS ORGANISÉ DANS LE FONCTIONNEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
La gestion des branches de la Sécurité Sociale est en train d’être désorganisée : suppressions massives de postes, systèmes informatiques défectueux, robots remplaçant les agents, et fermetures d’accueils physiques. Les délais de traitement des prestations sont de plus en plus longs et de nombreux assurés se voient privés de leurs droits, comme les Indemnités Journalières.
NOUS REFUSONS LA DÉSINTÉGRATION DE LA SÉCURITÉ SOCIALE
Face à cette offensive, des grèves ont éclaté dans les organismes de Sécurité Sociale depuis le 10 décembre, pour défendre nos conditions de travail et, plus largement, la Sécurité Sociale elle-même. Mais cette bataille ne concerne pas seulement les salariés de la Sécurité Sociale : elle est l’affaire de tous.
Ensemble, défendons ce bien précieux qu’est la Sécurité Sociale.
Elle est à nous, nous nous sommes battus pour l’obtenir, battons nous ensemble pour la conserver !