A tous les syndicats, à tous les salariés,
AXESS a décidé partout en France de communiquer à grande échelle : « CCUE : informer les salariés sur les avantages de l’accord pour éviter l’opposition ».
De cette façon, les employeurs tentent de faire croire que leur projet de classification dans la CCUE peut répondre à l’inflation et à l’augmentation du coût de la vie sans précédent que nous connaissons tous. Il tente aussi d’opposer les salariés a leurs syndicats représentatifs.
Pour FO, écrire en introduction que « l’opposition majoritaire est catastrophique pour les négociations », est un mensonge.
Les employeurs ont toute possibilité dans la Branche de proposer des accords spécifiques concernant les salaires que ce soit : prime bas salaire et 183 euros. Ces accords de Branche permettraient ; s’ils sont agréés et étendus, de s’appliquer à tous les salariés, même ceux hors champs conventionnels dans les conventions collectives, des augmentations des valeurs de point suffisantes.
Ainsi, ils obtiendraient sans difficultés les signataires d’une majorité d’organisations syndicales de salariés.
Lier tous les accords entre eux, comme le propose AXESS soutenu par le ministère, et s’étonner ensuite d’une opposition majoritaire, cela relève d’un chantage pour imposer, en contrepartie d’augmentation des salaires, l’ouverture de la négociation d’une CCUE et de nouvelles classifications.
Comme le démontre notre brochure « l’arnaque salariale » de juin 2023, fort justement, le projet de classifications initial qui a vu FO, CGT et SUD s’y opposer, prévoyait pour les salariés, sur toute la « carrière », dans les conventions collectives 66/CHRS et 51, des pertes de « salaires garantis » pouvant aller de 65 256 à 263 193 euros.
Notre analyse a eu pour effet d’amener les employeurs à proposer dans leur nouveau projet de «classification, rémunération » une garantie individuelle minimaliste d’évolution salariale de 4 % sur 4 ans, et ce dès septembre. Cette proposition est bien loin du compte au regard de l’inflation et ne règle en rien dans leur projet, la fin des grilles de classifications conventionnelles existantes, la fin de la rémunération à l’ancienneté et la reconnaissance des diplômes d’État.
Comme nous l’avons écrit dans notre droit d’opposition : « afin de répondre à l’urgence salariale et faire face à la situation catastrophique que nous connaissons aujourd’hui, FORCE OUVRIÈRE demande, encore et toujours, l’ouverture immédiate de négociation dans tous les champs conventionnels.
Négociations portant sur le complément de salaire de «183 euros » mais aussi « l’augmentation générale des salaires », par leurs indexation sur le coût de la vie et les augmentations des valeurs de point conventionnel correspondantes.
FO invite partout ses Délégués syndicaux et ses Représentants au CSE à demander que ce droit de réponse soit envoyé à tous les salariés afin de bénéficier du principe d’égalité d’information.
FO Apprentis d’Auteuil reste vigilant sur le sujet, pour le moment nous sommes sous une Convention Collective Interne (sous accords d’entreprise que les organisations syndicales représentatives négocient avec l’employeur) mais attention à ne pas se retrouver impacter par cette Convention Collective Unique Etendue. Nous continuerons à défendre nos accords afin de garder notre liberté d’indépendance et de négociation au plus près des salariés.