Forte inquiétude dans les PFI à la fondation des apprentis Auteuil

Travailler dans un Centre de Formation et d’Insertion est une activité passionnante, variée et au service de l’autre, on tente avec nos compétences professionnelles et humaines d’aider le jeune ou l’adulte à acquérir des savoirs être et des savoirs faire, à lever les freins qu’il rencontre dans sa vie et qui l’empêche d’avancer,  d’acquérir un diplôme et aussi de trouver un métier intéressant et valorisant. Nous sommes au service des personnes qui ont des parcours de vie chaotique ou rencontrent trop de difficultés pour se former. C’est la raison d’être de notre activité et de notre engagement.

Mais il y a un côté plus sombre : la difficulté permanente de trouver des financements (ces derniers ne sont jamais pérennes), les choix politiques pas toujours en adéquation avec les besoins du public, les normes et contrôles toujours en augmentation qui peuvent nous faire oublier le sens même de nos actions à force de vouloir s’y conformer, les changements constants (en interne et en externe) qui demandent au personnel une perpétuelle capacité d’adaptation.

Actuellement à la fondation Apprentis d’Auteuil tous les PFI (pôle formation insertion) sont en réorganisation, la situation devient pesante pour un certain nombre de salariés car ils ont peu ou de lisibilité sur leur avenir professionnel, la communication est descendante et ils ont le sentiment de ne pas être écoutés ou compris malgré leurs propositions.

Le climat social se dégrade lentement, certains démissionnent discrètement, d’autres essaient encore d’y croire mais beaucoup perdent espoir.

Le changement ne leur fait pas peur, quoi qu’en pense leur direction, ils veulent juste trouver du sens dans leur action car pour côtoyer chaque jour des personnes en grande difficulté morale, financière et psychique il faut beaucoup d’énergie et ils ne peuvent pas être sur tous les fronts..

Il serait dommage que ce bel outil disparaisse alors que nous avons les compétences nécessaires et la volonté commune de bien faire.

La crainte commune est que nous n’ayons plus les moyens humains d’être au service des jeunes défavorisés.

Notre syndicat, Force ouvrière Apprentis d’Auteuil , est interpellé très régulièrement par les collègues et nous les soutenons en relayant ce sujet au niveau régional (CSE) et national (CSE Central). Cela fait partie de nos engagements : de représenter les salariés et de relayer les difficultés rencontrées.

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