Apprentis d’Auteuil adhérent à l’UNIOPSS, s’associe et se mobilise pour revaloriser les métiers du social.

Les métiers du social souffrent d’un manque de reconnaissance alors qu’ils n’ont jamais été aussi essentiels. La Fondation Apprentis d’Auteuil se mobilise pour la revalorisation de tous les professionnels des métiers de l’humain à l’approche de la Conférence sociale du 18 février. Elle appelle à des revalorisations justes & équitables pour TOUS les professionnels des métiers de l’humain de TOUS les secteurs.

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FO Apprentis d’Auteuil salue l’action de la Fondation qui se mobilise pour les salariés.

Par un manque de reconnaissance, un faible niveau des rémunérations, une plus grande complexité des publics accueillis, avec difficultés de recrutement… Les métiers du social sont à la peine et souffrent d’un manque croissant d’attractivité. Alors, il s’est ouvert une semaine de mobilisation portée par le réseau Uniopss, des acteurs de terrain, dont Apprentis d’Auteuil, prennent la parole.

Depuis le 24 janvier et tout au long de cette semaine, les associations de solidarité font entendre leur voix, sensibiliser l’opinion et interpeller les pouvoirs publics à travers différentes initiatives, tant nationales qu’en régions. A l’approche de la conférence sociale annoncée par le Premier ministre pour le 18 février, l’une des revendications phare sera d’obtenir la revalorisation de tous les professionnels du social et du médico-social à hauteur de 183 euros.

Questions posés à notre Directeur Directeur des Relations Humaines

Quelle est la réalité des métiers du secteur social méconnue du grand public ?
Dans notre société, la plupart des métiers de service à la personne ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Depuis deux ans, la crise sanitaire a mis en évidence leur importance, en particulier, celle des professionnels du secteur de la santé qui étaient applaudis durant le premier confinement tous les soirs à 20 heures et qui ont vu leur salaire revalorisé depuis. Malheureusement, les professionnels de l’action sociale, également sur le terrain à accompagner les jeunes pendant cette période difficile, ont été oubliés. Après deux années de crise, cette non-reconnaissance des métiers du social (éducateurs, maîtresse de maison…) est ressentie d’autant plus fortement. L’une des conséquences est le désintérêt des jeunes générations pour exercer ces professions. Les écoles d’éducateurs peinent à remplir leurs classes, et nous nous retrouvons en difficulté pour recruter. 

Comment expliquez-vous le manque de reconnaissance dont souffrent ces métiers ?
Le grand public associe la protection de l’enfance à la souffrance, à la violence et parfois même, à la délinquance. Ce qui n’est pas très engageant pour susciter des vocations. Les éducateurs connaissent des situations et des moments difficiles, mais le plaisir de voir grandir ces enfants et progressivement, de les voir prendre en main leur vie, est très gratifiant. Ce sont des métiers de l’humain, exigeants et complexes, mais qui sont aussi très valorisants et qui portent de belles valeurs. Lors de la Semaine de la réussite, on voit très souvent des jeunes qui profitent de l’occasion pour rendre hommage à leurs éducateurs.

Les conditions de travail et les niveaux de salaire sont aussi pointés du doigt par les professionnels…
Effectivement, ce sont des métiers exigeants avec des horaires (le soir, le week-end) contraignants. Il n’est pas toujours facile d’harmoniser vie familiale et vie professionnelle, un peu comme les métiers de bouche où l’on travaille lorsque les autres ne travaillent pas. La question de la rémunération est aussi un vrai sujet, tant il est difficile de vivre avec un salaire d’éducateur, ce qui ne facilite pas le recrutement !

Comment la fondation peut-elle agir pour faire changer les choses ?
Nous pouvons agir sur trois axes. D’abord, nous devons mettre l’accent sur les mesures d’accompagnement : la formation, l’adaptation aux postes de travail, la constitution de groupes de relecture de pratiques… Nous voulons donner des outils concrets à nos professionnels pour leur permettre de vivre au mieux leur métier. C’est tout l’enjeu de l’orientation n°5 du projet stratégique qui prévoit de « mettre le paquet » sur la formation et l’accompagnement des professionnels. Nous allons également travailler sur l’organisation du temps de travail dans les établissements. Un groupe de travail se réunit déjà sur le sujet.

Deuxième axe : le plaidoyer. Nous voulons que les pouvoirs publics reconnaissent le travail social à sa juste valeur. Nous militons ainsi avec d’autres acteurs pour alerter les pouvoirs publics sur le besoin de reconnaissance des salariés du secteur social. Nous avons signé, dans cet objectif, une tribune à ce sujet, à paraître dans les prochains jours dans un grand quotidien.

Troisième axe : la rémunération. Dans ce domaine, nous dépendons des financements que nous allouent les conseils départementaux pour la prise en charge des jeunes. Ce qui passe dans un premier temps par une revalorisation des salaires. Si l’effort financier consenti par la puissance publique, via les Départements, est déjà très conséquent, il ne nous permet pas de revaloriser les salaires de manière significative. Une revalorisation importante de notre propre chef serait refusée par les conseils départementaux. Il faudrait donc que la revalorisation de 183 € mensuels demandée par les professionnels du secteur soit une mesure politique nationale, pour que nous puissions l’appliquer à la fondation. Avec l’Uniopss, nous militons, au même titre que les organisations syndicales et patronales, pour que le travail social soit reconnu à sa juste valeur par le Gouvernement.
À l’instar des métiers du secteur sanitaire et médico-social, l’ensemble des métiers de l’humain, dont font partie les métiers du social, doivent être revalorisés.

Qu’attendez-vous des salariés ?
Notre réussite passe par une action collective. C’est ensemble, en nous mobilisant et en mobilisant notre réseau, que nous pourrons faire reconnaître la noblesse de notre métier et la nécessité de sa revalorisation. Nous attendons beaucoup de la conférence sociale qui se réunira au mois de février, à l’initiative du Premier ministre. L’action sociale ne doit pas être le parent pauvre des métiers de l’humain. Notamment dans une période où l’inflation repart à la hausse. Mais au-delà de la rémunération, nous devons faire reconnaître nos métiers du social comme des métiers d’intérêt général.

https://www.change.org/RevalorisationMetiersHumains

Aujourd’hui 22500 personnes ont signés la pétition

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