Il y a eu le 19 janvier, puis ce 31 janvier, encore plus massif et impressionnant tant à Paris qu’en province avec ses 2,5 millions de travailleurs qui ont fait grève ou/et ont manifesté.
A l’issue de cette 2e journée nationale interprofessionnelle d’actions contre le projet de réforme des retraites, les huit organisations syndicales et les cinq organisations de jeunesse ont annoncé dans la soirée, au siège de la confédération FO, deux nouveaux rendez-vous de mobilisation : les 7 et 11 février. Il s’agira une nouvelle fois de journées de grèves et de manifestations. D’ici-là et entre ces dates, l’intersyndicale appelle à multiplier les actions
. Dans un communiqué commun lu par la secrétaire confédérale chargée de l’organisation, Patricia Drevon, les organisations fustigent le jusqu’au-boutisme du gouvernement
qui pour l’instant reste sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens
. L’objectif reste plus que jamais d’obtenir le retrait de cette réforme injuste et brutale
.
La journée du 31 janvier a montré une nouvelle fois combien les travailleurs, actifs ou retraités, salariés du public ou du privé, sont mobilisés, résolus à obtenir le retrait du projet de réforme des retraites. Et c’est peu de le dire. Ce mardi, la mobilisation a été massive, phénoménale, impressionnante, portant la colère de salariés choqués des attaques contre leurs droits par un projet visant, entre autres le recul à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite, l’accélération de la réforme Touraine, la disparition des principaux et grands régimes spéciaux,…Mais pourquoi le gouvernement ne remet pas en cause le régime pour les ministres, les députés, les sénateurs et autres élus du gouvernement…On en parle pas comme madame Borne s’est bien gardé de se mettre dans le lot des deux ans de plus à faire pour prendre sa retraite.
Une mobilisation de plus en plus large et massive
Les travailleurs s’élèvent contre cette réforme, ils ne sont pas les seuls. Les sondages le prouvent, avec au fil des jours des réponses de plus en plus marquées. Ainsi a rappelé ce 31 janvier l’intersyndicale « 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations. Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement
« . Cette réforme, dont le texte -déjà garni de 7 000 amendements- est actuellement examiné par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée et qui sera débattu à partir du 6 février par les députés… fait donc quasi-unanimité contre elle. La pétition a également été signé à plus d’un million de personnes.
Et cela se voit : 500 000 manifestants à Paris (soit 100 000 de plus que le 19 janvier) le 31 janvier sur le parcours Place d’Italie-Place Vauban. Dans les quelque 240 cortèges en province, le même phénomène que le 19 janvier s’est lui confirmé avec une mobilisation plus que massive, y compris dans les villes moyennes, voire petites.
Les chiffres ont d’ailleurs impressionné de nombreux de militants eux-mêmes. A Paris, avec FO 500 000 personnes, 9000 manifestant à Bourges, 65 000 à Nantes, 20 000 à Toulon, 7000 à Agen, 20 000 à Perpignan, 16 000 à Tarbes, 25 000 à Brest, 11 000 à Périgueux, 70 000 à Lille, 28000 à Caen, 2700 à Lisieux…
« Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer », a déclaré Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière, lors d’une conférence de presse de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) après une deuxième journée de mobilisation qui a rassemblé entre 1,27 selon la police et 2,5 millions de participants selon les syndicats.
Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite
Ce 31 janvier, comme dans toute manifestation, il y avait à Paris des slogans, des pancartes, des chants, des banderoles. Un mélange où la fermeté solennelle, tel le Pas Un Jour De Plus
côtoyait l’humour noir, signe des angoisses face au projet de réforme. Je ne veux pas être une mémé stressée
, la retraite avant l’arthrite
, ton ultime bail : la mort au travail
… Hospitaliers, agents de la RATP, profs, salariés de la Grande distribution, d’Engie, de Veolia, d’Alstom, cheminots, métallos, pompiers, hôtesses de l’air, salariés du nettoyage, personnels de la Défense, des finances, personnels de l’Insee, du secteur social et médico social… Tous étaient venus dire Non
à cette réforme. Et là encore des pancartes exprimaient le souci actuel, ainsi celle notant fragile comme des droits sociaux
ou celle encore indiquant Augmentez les salaires, pas l’âge de la retraite
. Certaines soulevaient le malaise face à la politique notamment fiscale menée envers les entreprises, Suppression de la CVAE, encore des cadeaux pour les entreprises
. Et, en phase avec l’actualité du week-end, une pancarte résumait les choses Ni amendable, ni négociable : retrait
.
Il faut que le gouvernement nous entende!
Une forme de réponse aux propos de la Première ministre qui se week-end a déclaré que les 64 ans ne sont plus négociables
. L’intersyndicale a répondu elle aussi ce 31 janvier Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre
a-t-elle souligné. Et de remettre les pendules à l’heure : Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte !
A chaque fois que le gouvernement prend la parole pour essayer d’expliquer son projet de réforme, on gagne deux points dans les sondages ! Alors qu’il continue de l’expliquer ! La Première ministre a bien fait de tenir ses propos dimanche, les remontées de prévisions de mobilisation que nous avons reçues juste après étaient encore meilleures que ce que l’on avait déjà !
FO a déjà publié une circulaire/argumentaire avec les propositions que nous avons faites pendant les concertations
. Et celle sera un point d’appui pour les camarades lorsqu’ils rencontreront les députés
.