La rentrée fut difficile dans le secteur social à but non lucratif, du fait d’une pénurie de salariés et de conditions de travail toujours plus dégradés. La sinistralité en témoigne : toujours plus de licenciement pour inaptitude, incapacité et invalidité.
Marginalement des augmentations de salaires ont été obtenu dans des associations et fondations hors conventions de branche (ex : Fondation Apprentis d’Auteuil 3% et application des 183 euros à l’automne avec rétroactif en avril 2022). En revanche, dans le secteur sanitaire, social, médico-social, de la protection de l’enfance et de l’aide à domicile à but non lucratif, aucune augmentation de salaire à l’horizon, pas même les 3.5% obtenu pour les salariés du secteur public qui exerce les mêmes fonctions.
Pour nous, l’urgence, c’est l’augmentation des salaires à minima à hauteur du coût de la vie, les 183 euros pour tous les salariés sans contre-partie (salariés administratifs et service généraux en sont exclus), le maintien et l’amélioration des conventions collectives existantes avec de réelles négociations paritaires (Employeur-salariés et non pas dictat de l’état). Nous ne pouvons pas accepter de négocier une convention collective unique imposée par le gouvernement et les employeurs pour des questions d’économies budgétaires supplémentaires sur le dos des salariés.
Contrairement, au dire de monsieur Macron, les salariés sont très éloignés d’une quelconque insouciance et abondance.
Depuis plus de 30 ans, les gouvernements successifs, par des décisions d’austérité budgétaire ont conduit à la situation dramatique que notre secteur connait aujourd’hui en matière de salaires, de destruction des conventions collectives et des qualifications ainsi que la baisse des financements budgétaires des établissements.
Sans augmentation de salaire, sans amélioration des conditions de travail qui passe par un plan d’urgence de financement, les démissions et les demandes de rupture conventionnelle des salariés ne feront que s’amplifier et s’accentuer pour changer de métier.