Malgré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales et de la grande majorité de la population, la première ministre E. Borne a annoncé mardi 10 janvier 2023 sa réforme des retraites : âge légal de départ reporté de 62 à 64 ans et 43 années de cotisations pour partir à taux plein ! (Voir tableaux ci- dessous)
L’Assemblée nationale a été dans l’incapacité de voter ce projet en première lecture.
Ce projet est inacceptable pour la totalité des organisations syndicales (FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, FSU, Solidaires) qui n’ont eu de cesse de rappeler qu’elles n’accepteraient ni report de l’âge légal de départ, ni augmentation de la durée de cotisation.
Encore une fois, le gouvernement utilise la même rhétorique : « sauver le système de retraite par répartition » ou « ramener le système à l’équilibre dans les 10 ans ».
La première ministre explique : « Il y aura un déficit qui dépassera les 12 milliards et qui continuera à se creuser si on ne fait rien ». FAUX
Le rapport du COR (Comité d’Orientation des Retraites) explique le contraire. Un excédent de 900 millions d’euros a été dégagé en 2021, malgré la crise sanitaire, portant le total du surplus à 3,2 milliards d’euros. Si le solde global du régime peut se dégrader après 2023, il reviendrait à l’équilibre en 2030.
De plus, la part des dépenses en matière de retraite dans le PIB resterait stable voire diminuerait dans les années à venir. C’est le résultat des contre-réformes précédentes et de la perte continue de pouvoir d’achat des retraités. Le COR précise que ses résultats « ne valident pas le bien fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraites ».
Et s’il fallait vraiment trouver 12 milliards d’euros d’ici 2027, rappelons les 150 milliards annuels d’exonérations de cotisations dont bénéficient les entreprises sans contreparties, ni garanties !
Non seulement les salariés subissent un effondrement inédit de leur pouvoir d’achat avec l’augmentation de la valeur du point d’indice inférieur à l’inflation, non seulement ils sont confrontés à des conditions de travail de plus en plus difficiles, en plus ils devraient désormais être contraints de travailler jusqu’à 64 ans et subir un allongement de la durée de cotisation pour percevoir une retraite à taux plein ! Pour FO, c’est inacceptable.