La Mecs de Saint Jean Eudes de Lisieux dans la tourmente après l’annonce du nouveau directeur qui aura tenu 4 mois. Un départ inattendu qui plonge de nouveau l’établissement dans le doute et une fragilité qui ressurgit pour de nombreux salariés. Certains pensent à quitter le navire.
Pour rappel, dans cet établissement, le personnel, et par ricochet les jeunes, a été confronté à quatre changements de directeur et à trois nouvelles cheffes de service inexpérimentées avec une méconnaissance des process de la Fondation.
En ce qui concerne le recrutement du directeur, nos remarques et propositions n’ont pas été entendues. Il nous paraît indispensable d’avoir des managers avec une expérience dans notre secteur d’activité et une connaissance d’une structure avec différents services (hébergement, placement à domicile, mineur non accompagné, service de suite avec un poste pour la remobilisation scolaire).
Pour rappel nous n’avons pas été retenu sur l’appel à projet d’une ouverture de 40 places sur le PEAD actuelle, une déception importante pour les salariés qui s’étaient engagés à travailler sur ce projet.
Dans la même période, le service hébergement a été audité par le conseil départemental, cela s’est plutôt bien passé malgré le contexte vécu pendant 18 mois où des jeunes avaient mis le feu dans le service avec des passages à l’acte régulier et des actes de violences verbales et physiques sur les salariés.
Nous avons sur le service hébergement une équipe éducative qui essaie de redresser la barre et de tenir le cadre éducatif malgré des salariés n’ayant peu ou pas de qualifications.
Il a été mis en place des ateliers réguliers de formations pour faire découvrir ce qu’est le métier d’éducateur dans son ensemble.
Les directions successives sont responsables de ce qui arrive à notre établissement avec la prise en charge de jeunes en grande difficultés et avec des troubles importants.
Nous pouvons constater que la fragilisation de la Mecs remet en cause notre place dans le schéma départemental après avoir connu le respect de notre travail pendant de nombreuses années.
Nous tenons à soutenir nos collègues dans la tourmente et leur dire que nous allons, ensemble, sortir de cette galère.
La direction régionale doit entendre la détresse des salariés et faire un recrutement de qualité et surtout ne pas recruter un directeur par intérim.
Nous regrettons le départ du directeur, qui avait pourtant assuré s’engager sur le long terme, mais restons dans l’attente des avancées d’un nouveau recrutement et des suites prévues pour la MECS.
Tant que la direction ne sera pas stabilisée, il est difficile d’avancer et de mettre à jour nos process ainsi que nos projets de service et d’établissement.
Nos craintes sont confirmés suite à l’admission de 6 jeunes de la Mecs éphémère du Calvados à de nouveau mis en difficultés le service et l’agression d’un salarié cette semaine. Il faut tenir le cadre pour s’en sortir dans les prochaines semaines et trouver un équilibre plus serein dans l’accompagnement des jeunes. Nous allons également alerter le CSE dont la CSSCT pour prendre en compte la situation actuelle de l’établissement.